Les portes monumentales du LUNEVILLOIS
XVII et XVIII siècles

Les propriétaires et les maitres maçons

Le patrimoine bâti "architectural du LUNEVILLOIS est intéressant car il témoigne d'un itinéraire qui touche l'ensemble du sud lunévillois. Ce bâti qui reste encore de nos jours, c'est notamment quelques portes monumentales dans certains de nos villages

Ces portes prennent place sur des édifices construits dans une période charnière entre le XVIIème et le XVIIIème siècle; elles ont pour la plupart l'apparence d'un corps de ferme mais dont l'histoire semblerait plus complexe. Ces informations ont été extraites d'un extrait du livre de Mme Antoinette AUBRY-HUMBERT sur les portes monumentales du sud LUNEVILLOIS qui est en cour d'écriture. Après avoir contacté la commune, voila la narration qu'elle en a faite au sujet de TANCONVILLE.

Ce sont souvent les liens entre l'architecture des villes de cette époque et ceux de nos campagnes, dont il ne reste, malheureusement que quelques exemplaires, qui font actuellement l'objet d'un recensement de ce passé, en collaboration avec le C.A.U.E. (conseil architecture urbanisme et environnement) de Meurthe et Moselle.

TANCONVILLE

Elles sont millésimées entre 1692 et 1730, elles sont issues de la reconstruction du village sur le lieu actuel après la guerre de Trente Ans, elles sont reconnaissables par une petite niche au-dessus du linteau, cela peut être la croix de lorraine ou une vierge.

Le village resta longtemps indivisis entre le duc de lorraine et le prince de Salm-Salm.
Pendant la guerre du XVII è siècle, ses habitants obligés de fuir, se retirent aux environs de l'abbaye de HAUTE SEILLE. Ils y construiraient les baraques dans les lesquelles ils se fixèrent durant cinquante ans .Ils demandèrent en 1725, au duc de lorraine le rétablissement de leur village, les portes monumentales sont donc postérieures à cette date.

Reste d'une façade à porte monumentale sans millésime ni initiales, située 49 grande rue

La maison était celle de Charles SEYER, grand oncle paternel de Mr Joël MATHIEU, maire actuel de Tanconville. En 1970, un incendie ravagea la maison. Mr SEYEZ acheta la maison mitoyenne au 47 conservant la façade du 49, et surtout la porte monumentale.



Maison à portes monumentales, sans millésime ni initiale, située 19 grande rue


Linteau d'une porte millésimé 1734, aux initiales P.O.M.P.L. située au 45 grande rue

Une des plus anciennes portes de maison
Les commanditaires, non identifiés
Ils se sont mariés avant 1734.Les registres paroissiaux de tanconville ne commencent qu'en 1763. On n'y trouve pas non plus d'éventuels mariages de leurs enfants

Façade d'une maison à portes de grange avec une clef de voute
Millésimée 1763, aux initiales PF. H L., située au 31, grande rue




Pierre FREDERIQUE "maitre maçon et tailleur de pierre" et Hélène L'HUILLIER, commanditaire de la maison à porte de grange millésimée 1763

Les époux s'étaient donc mariés avant 1763 et les actes des registres paroissiaux de TANCONVILLE ne commencent qu'en 1765. Cette année, le 25 février, naquit leur fils HYDULPHE. Sa marraine marie FREDERIQUE était probablement sa sœur. Un autre fils NOEL, naquit et mourut le 29 septembre 1767. Puis MARIE, épousa louis Félix CARCHOT demeurant à CIREY, le 20 octobre 1772. la mariée était assistée de :
-Adolphe L'HUILLIER (oncle présumé)
-noël FREDERIQUE, hydulphe TROPIN (ses oncles)
-pierre FREDERIQUE son père, qui signa l'acte de mariage.

Les maitres maçons et tailleurs de pierre

Les FREDERIQUE, une dynastie de maitres maçons et tailleurs de pierre, ont travaillés à l'abbaye de HAUTE SEILLE et à TANCONVILLE. Le premier, étienne FREDERIQUE, maitre maçon, résidait aux "baraques" en 1722, puis à TANCONVILLE en 1736, 1749. Il était probablement le frère (ou le père ?) de pierre FREDERIQUE.

Noel FREDERIQUE, maitre maçon et tailleur de pierre, cités ci-avant. Claude FREDERIQUE était aussi maître de maçon et toiseur. En cette même période, Michel FREDERIQUE, marié à marguerite MUNIER, originaire de tanconville, résidait à HAUTE-SEILLE.
On ne connait pas l'origine de la famille FREDERIQUE. Deux "maitres maçons italiens", ont travaillés à l'abbaye de HAUTE SEILLE : jean- baptise GARGIOLO, en 1712 et Paul JACOB, en 1727.

ANTOINETTEE HUMBERT

Les propriétaires peuvent s'adresser au C.A.U.E. du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, en vue d'obtenir des aides pour la rénovation et la restauration de ces édifices.